LeflĂ©au de la corruption en Afrique du Sud, au Liban et au Mexique. Ă©couter (6min) Le club des correspondants Du lundi au vendredi Ă  14h43, 16h43, 21h21 et 23h21. s'abonner. Dans le club des Vivre en Afrique du Sud et Assurances expatriĂ©sL’Afrique du Sud est un pays cosmopolite par excellence comptant environ 57 millions d’habitants. De nombreuses communautĂ©s d’expatriĂ©s Belges, Français, Allemands, Hollandais, rĂ©fugiĂ©s africains des autres pays du continent etc. y rĂ©sident. Nous avons rĂ©uni quelques conseils pour bien prĂ©parer votre expatriation en Afrique du Sud et bien apprĂ©hender votre future vie quotidienne sur place. Hormis la vigilance de mise concernant la sĂ©curitĂ©, l’Afrique du Sud est un pays accueillant riche en opportunitĂ©s. Cependant, les infrastructures mĂ©dicales ne sont pas toujours suffisamment dĂ©veloppĂ©es, et les coĂ»ts de la mĂ©decine privĂ©e dans des Ă©tablissements internationaux peuvent s’avĂ©rer trĂšs onĂ©reux. C’est pourquoi il est fortement conseillĂ© de souscrire une assurance santĂ© internationale pour expatriĂ©s avant votre dĂ©part, afin de prĂ©venir les risques. Travailler en Afrique du SudIl est difficile de trouver un travail en Afrique du Sud pour un expatriĂ©, car la prioritĂ© Ă  l’emploi est donnĂ©e aux Sud-Africains. Pour trouver un travail en Afrique du Sud, il est important d’avoir des compĂ©tences pointues et de parler couramment vous conseillons de postuler Ă  des emplois faisant partie de la liste des critical skills », notamment en informatique, ingĂ©nierie, et technologies de l’ en Afrique du SudLe systĂšme Ă©ducatif sud-africain se divise en trois parties la General Education and Training », la Further Education and Training », et la Tertiary and Higher Education ». Les dix premiĂšres annĂ©es sont matric year » est l’annĂ©e oĂč les Ă©tudiants prĂ©parent l’équivalent du baccalaurĂ©at français et leur entrĂ©e Ă  l’ trouve deux Ă©coles françaises en Afrique du Sud l’Ecole Française François le Vaillant du Cap, et le LycĂ©e Français Jules Verne de loger en Afrique du SudLe prix du logement dĂ©pend comme dans beaucoup de pays de la ville oĂč vous allez habiter avec la mĂ©daille des prix les plus Ă©levĂ©s pour la ville la plus agrĂ©able d’Afrique du Sud le Cap. Le loyer d’un appartement 3 piĂšces au centre-ville du Cap coĂ»te environ 1 400 € par mois. Comptez 600 € pour le mĂȘme type de bien Ă  est conseillĂ© de recourir, dans un premier temps, Ă  une location de courte durĂ©e le temps de prendre vos marques et de choisir le logement qui vous conviendra le est le coĂ»t de la vie en Afrique du Sud ?L’Afrique du Sud fait partie des pays ayant un coĂ»t de vie assez bas dans le monde. Ce dernier est 56 % moins Ă©levĂ© qu’en France. Toutefois, les produits importĂ©s comme par exemple les voitures et les produits Ă©lectroniques sont plus chers qu’en rĂ©duire vos dĂ©penses en Afrique du Sud, il est conseillĂ© de prendre une assurance santĂ© internationale pour ĂȘtre couvert et ne pas avoir Ă  payer de gros frais de santĂ© en cas de en Afrique du SudLa premiĂšre spĂ©cificitĂ© Ă  retenir lorsqu’il s’agit de conduire en Afrique du Sud est que la conduite se fait du cĂŽtĂ© gauche. Il convient donc de rester vigilent pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Les routes sud-africaines sont globalement bien entretenues, il est donc assez facile de circuler d’une ville Ă  l’autre dans le pays. Mais la circulation est parfois dense dans les grandes villes et aux contrĂŽles ne sont pas frĂ©quents, mais les pĂ©nalitĂ©s sont, quant Ă  elles, plutĂŽt lourdes. La vitesse est limitĂ©e Ă  60km/h en ville, 100km/h sur les axes non urbains et 120km/h sur les vous souhaitez vous installer en Afrique du Sud, vous pouvez circuler avec votre permis de conduire français, Ă  condition qu’il soit complĂštement traduit en anglais. Cette traduction doit ĂȘtre faite par un traducteur assermentĂ© et validĂ©e par le consulat gĂ©nĂ©ral français du et habitudes alimentaires en Afrique du SudBonne hygiĂšne dans les restaurants, les marchĂ©s et les boutiques. L’eau du robinet est potable. Vous pouvez aussi consommer l’eau en bouteille, de marque locale Schoon Spruit, Van Riebeeck Water. L’Afrique du Sud a hĂ©ritĂ© d’un bon nombre d’habitudes anglo-saxonnes. Le petit dĂ©jeuner est consistant avec des Ɠufs et du bacon, le dĂ©jeuner est lĂ©ger, et le dĂźner est servi vers 18 cuisine sud-africaine s’inspire des recettes hollandaises, anglaises et orientales. On y retrouve principalement de la viande, de la purĂ©e de maĂŻs agrĂ©mentĂ©e de sauce tomate, quelques lĂ©gumes et du une assurance santĂ© pour l’Afrique du SudSouscrire une assurance santĂ© internationale est une formalitĂ© de premiĂšre importance, et encore plus en Afrique du Sud. D’une part parce que l’état sud-africain le requiert, d’autre part pour que votre expatriation se dĂ©roule dans les meilleures conditions et que l’ensemble de vos frais mĂ©dicaux soient couverts par une bonne assurance santĂ©. Pour les expatriĂ©s, il existe deux catĂ©gories d’assurance santĂ© les assurances dites au 1er euro et les assurances en complĂ©ment de la Caisse des Français Ă  l’Etranger CFE. En fonction de votre profil et de vos critĂšres nous pourrons vous prĂ©senter diffĂ©rentes formules adaptĂ©es Ă  vos besoins. N’hĂ©sitez donc pas Ă  nous contacter et Ă  nous demander conseil, nous vous rĂ©pondrons avec plaisir ! 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En bref... La transformation structurelle dĂ©signe la rĂ©orientation de l’activitĂ© Ă©conomique des secteurs les moins productifs vers des secteurs plus productifs. C’est l’un des moteurs fondamentaux du dĂ©veloppement Ă©conomique. Elle comporte deux Ă©lĂ©ments la montĂ©e en puissance de nouvelles activitĂ©s plus productives et le transfert des ressources des activitĂ©s traditionnelles en direction de ces activitĂ©s nouvelles, ce qui relĂšve la productivitĂ© globale. En l’absence du premier Ă©lĂ©ment, les moyens de propulsion de l’économie sont peu nombreux. En l’absence du second, les gains de productivitĂ© ne se diffusent pas au reste de l’économie McMillan et Rodrik, ci-aprĂšs M&R, 2011. Il ressort de cet Ă©tat des lieux i que le changement structurel en Afrique y a nettement comprimĂ© la croissance entre 1990 et 1999, et au contraire ; ii qu’il y a largement stimulĂ© la croissance entre 2000 et 2005 ; iii qu’au cours du passĂ© rĂ©cent, le changement structurel en Afrique a Ă©tĂ© le plus marquĂ© dans les pays qui pouvaient le plus en bĂ©nĂ©ïŹcier, d’aprĂšs la part de leur population active travaillant dans l’agriculture ; iv que le changement structurel a Ă©tĂ© plus substantiel dans les pays afïŹchant une meilleure gouvernance, des Ă©coles plus performantes et des taux de change plus compĂ©titifs ; v que, malgrĂ© un changement structurel positif pendant la derniĂšre dĂ©cennie, l’Afrique a besoin d’une transformation nettement plus efïŹcace si elle veut mettre en place les structures Ă©conomiques qui offriront de bons emplois et des revenus sufïŹsants Ă  sa population qui ne cesse d’augmenter ; et vi que la comparaison avec les trajectoires historiques de pays plus riches montre que l’Afrique suit une Ă©volution gĂ©nĂ©rale et peut accĂ©lĂ©rer son changement structurel grĂące Ă  la diversiïŹcation. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que le changement structurel, c’est-Ă -dire la rĂ©orientation de l’activitĂ© Ă©conomique des secteurs les moins productifs vers des secteurs plus productifs, est un moteur fondamental du dĂ©veloppement Ă©conomique Herrendorf, Rogerson et Valentinyi, 2011 ; Duarte et Restuccia, 2010. En particulier, le mouvement de la main-d’Ɠuvre quittant l’agriculture de semi-subsistance, peu productive, pour rejoindre les industries manufacturiĂšres ou les services, plus productifs, tant dans les zones urbaines que rurales, est nĂ©cessaire pour alimenter des hausses de la productivitĂ© globale et l’amĂ©lioration des niveaux de vie, ainsi que pour faire reculer la pauvretĂ©. Ce constat se vĂ©riïŹe Ă  la fois sur le plan thĂ©orique et au vu de ce qu’ont rĂ©ellement vĂ©cu les pays pendant les diffĂ©rentes phases de leur dĂ©veloppement1. Classiquement, le changement structurel est dĂ©crit comme le redĂ©ploiement de l’activitĂ© Ă©conomique entre trois grands secteurs agriculture, industries manufacturiĂšres et services, qui accompagne et facilite le processus de croissance Ă©conomique. La part des industries manufacturiĂšres dans l’activitĂ© a toujours revĂȘtu la forme d’une courbe en U inversĂ© elle augmente durant les stades de dĂ©veloppement faible, Ă  mesure que le capital s’accumule, puis elle diminue pendant les stades de dĂ©veloppement Ă©levĂ©, quand l’amĂ©lioration des revenus tire la demande de services et que la hausse des coĂ»ts de main-d’Ɠuvre pĂšse sur la production transition en direction des services et des industries manufacturiĂšres s’opĂšre en partie Ă  l’intĂ©rieur des zones rurales, mais elle fait aussi intervenir, dans une large mesure, une migration vers les centres urbains, motivĂ©e par la quĂȘte d’opportunitĂ©s d’emplois formels. En gĂ©nĂ©ral, les travailleurs urbains afïŹchent une productivitĂ© du travail plus forte, notamment du fait d’une plus grande spĂ©cialisation, d’un meilleur accĂšs au capital et de coĂ»ts de transaction infĂ©rieurs. À l’évidence, le changement structurel joue un rĂŽle important dans le rattrapage de productivitĂ© des pays en dĂ©veloppement. Habituellement, ceux qui afïŹchent les taux de croissance les plus vigoureux rĂ©allouent l’essentiel de leur main-d’Ɠuvre aux industries manufacturiĂšres trĂšs productives, ce qui permet un rattrapage de la productivitĂ© agrĂ©gĂ©e Duarte et Restuccia, 2010. En d’autres termes, les pays qui s’extraient de la pauvretĂ© connaissent Ă©galement un changement structurel positif3. La comparaison entre les modĂšles des annĂ©es 90 et ceux observĂ©s sur 2000/05 dans un Ă©chantillon de pays met en Ă©vidence un retournement remarquable le changement structurel nĂ©gatif est devenu positif en Afrique. Selon l’analyse de M&R 2011, qui repose sur un Ă©chantillon de neuf pays d’Afrique, le changement structurel a nui Ă  la croissance de la productivitĂ© dans cette rĂ©gion au cours des annĂ©es 90. En Afrique, le dĂ©but des annĂ©es 90 Ă©tait encore une pĂ©riode d’ajustement. Vers 2000 a commencĂ© ce que l’on a appelĂ© le miracle de la croissance » en Afrique, coĂŻncidant avec une phase d’intensiïŹcation de la mondialisation. Cette phase s’est caractĂ©risĂ©e par l’ouverture du plus vaste pays en dĂ©veloppement, la Chine, et par une envolĂ©e des cours des matiĂšres premiĂšres. La ïŹgure illustre les principaux constats relatifs aux Ă©volutions structurelles4. Les moyennes simples et les moyennes pondĂ©rĂ©es par l’emploi y sont prĂ©sentĂ©es sur les pĂ©riodes 1990/99 et 2000/05 pour quatre groupes de pays AmĂ©rique latine, Afrique subsaharienne, Asie et pays Ă  revenu Ă©levĂ©. Le plus frappant est le remarquable revirement de l’Afrique. Entre 1990 et 1999, sur ce continent, le changement structurel a freinĂ© la productivitĂ© dans toute l’économie dans l’échantillon non pondĂ©rĂ©, la croissance gĂ©nĂ©rale de la productivitĂ© du travail a Ă©tĂ© nĂ©gative et a rĂ©sultĂ© en grande partie du changement structurel. On a observĂ© un schĂ©ma trĂšs analogue en AmĂ©rique latine Ă  l’époque. Alors que la situation ne s’est pas amĂ©liorĂ©e en AmĂ©rique latine sur 2000/05, un changement total de cap a eu lieu en Afrique. Le changement structurel y a contribuĂ©, pour environ 1 point de pourcentage, Ă  la croissance de la productivitĂ© du travail, tant dans l’échantillon pondĂ©rĂ© que dans l’échantillon non pondĂ©rĂ©. De surcroĂźt, en Afrique, la croissance globale de la productivitĂ© du travail n’a Ă©tĂ© surpassĂ©e que par celle mesurĂ©e en Asie, oĂč le changement structurel continuait d’exercer un effet positif important. Intrasectorielle Structurelle Figure La transformation structurelle en Afrique comparaison de ses schĂ©mas dans le temps A. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays,1990/99 Ă©chantillon non pondĂ©rĂ© B. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 1990/99 Ă©chantillon pondĂ©rĂ© C. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 2000/05 Ă©chantillon non pondĂ©rĂ© D. DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© par groupe de pays, 2000/05 Ă©chantillon pondĂ©rĂ© % variation % variation Note Ces graphiques se fondent sur l'Ă©chantillon de neuf pays utilisĂ© dans McMillan et Rodrik, 2011. % variation % variation Si l’on recourt pour ce chapitre Ă  des donnĂ©es supplĂ©mentaires plus rĂ©centes, recueillies au niveau des pays, le revirement en Afrique se conïŹrme. Ayant Ă©tabli que le changement structurel semble aller dans la bonne direction pour les neuf pays d’Afrique qui composent l’échantillon de M&R 2011, l’analyse est ici Ă©tendue Ă  19 pays de cette rĂ©gion5. L’échantillon Ă©largi, qui comporte 16 des 48 pays d’Afrique subsaharienne et trois des six pays d’Afrique du Nord, est, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, reprĂ©sentatif. Le tableau en prĂ©sente les rĂ©sultats. À quelques exceptions prĂšs, l’utilisation d’un plus vaste Ă©chantillon de pays conïŹrme le revirement constatĂ©. Dans ces 19 pays, la productivitĂ© du travail a progressĂ© de % aprĂšs 2000 et la contribution du changement structurel, tous secteurs confondus, a reprĂ©sentĂ© point de pourcentage, soit approximativement 40 % du total. Par contraste avec la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente 1990/99, le changement structurel explique prĂšs de la moitiĂ© des gains globaux de productivitĂ© en Afrique sur la seconde pĂ©riode considĂ©rĂ©e. Afrique du Sud AlgĂ©rie Angola Cameroun Égypte Éthiopie Ghana Kenya Malawi Mali Maurice Maroc Mozambique Nigeria Ouganda Rwanda SĂ©nĂ©gal Tanzanie Zambie Afrique, moyenne non pondĂ©rĂ©e Afrique, moyenne pondĂ©rĂ©e Source Calculs des auteurs aprĂšs Ă©largissement de l’ensemble de donnĂ©es utilisĂ© dans McMillan, et D. Rodrik 2011, Globalization, structural change and productivity growth », document de travail n° 17143 du NBER, Tableau DĂ©composition de la croissance de la productivitĂ© en Afrique 2000/05 Intrasectorielle % Croissance % ProductivitĂ© du travail structurelle – mouvement intersectoriel de la main-d’Ɠuvre % Dont Les donnĂ©es recueillies au niveau des mĂ©nages rĂ©vĂšlent un dĂ©placement gĂ©nĂ©ral de l’emploi de l’agriculture vers les services et les industries manufacturiĂšres. La robustesse des estimations des parts de l’emploi et les variations de ces parts a Ă©tĂ© vĂ©riïŹĂ©e sur la base des donnĂ©es des enquĂȘtes dĂ©mographiques et de santĂ© Demographic and Health Surveys – DHS. Les DHS sont des enquĂȘtes reprĂ©sentatives Ă  l’échelle nationale, destinĂ©es Ă  collecter des informations dĂ©taillĂ©es sur la mortalitĂ© des enfants, la santĂ© et la fĂ©conditĂ©, ainsi que sur les biens de consommation durables et la qualitĂ© du logement des mĂ©nages. Les DHS recueillent aussi des informations sur l’éducation, la situation vis-Ă -vis de l’emploi et la profession des femmes et de leurs conjoints, dans la classe d’ñge des 15-49 ans. Il importe de noter que la composition et le codage des variables surtout en ce qui concerne le type de profession, le niveau d’études, les biens des mĂ©nages et les caractĂ©ristiques du logement sont gĂ©nĂ©ralement comparables d’un pays et d’une pĂ©riode Ă  l’autre. EnïŹn, l’échantillon inclut des diffĂ©rences rĂ©gionales considĂ©rables. Au total, 90 enquĂȘtes sont disponibles pour 31 pays d’Afrique et 92 enquĂȘtes pour 37 pays non africains, et, le plus souvent, des enquĂȘtes multiples jusqu’à six ont Ă©tĂ© menĂ©es entre 1995 et 2011. L’utilisation des donnĂ©es des DHS fait apparaĂźtre que, pour les pays d’Afrique de l’échantillon, sur la pĂ©riode 2001/07, i le taux d’activitĂ© des hommes comme celui des femmes a augmentĂ© par rapport Ă  la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente ; ii le travail des hommes s’est rĂ©orientĂ© de l’agriculture et des services vers les industries manufacturiĂšres ; et iii le travail des femmes s’est orientĂ© des services vers l’agriculture et les industries manufacturiĂšres. En revanche, on constate que, sur la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente 1990/99 i le taux d’activitĂ© des hommes comme des femmes avait baissĂ© ; et ii le travail des hommes s’était rĂ©orientĂ© vers les services et agriculture. Comme beaucoup moins de femmes disent travailler, ces tendances correspondent, dans l’ensemble, aux constats antĂ©rieurs la plupart des travailleurs dans les pays africains pour lesquels on dispose de donnĂ©es afïŹrment tirer une plus grande partie de leur revenu des industries manufacturiĂšres ou des services, et moins de l’agriculture. On constate aussi que les hommes sont bien plus nombreux Ă  dĂ©clarer travailler dans la branche manufacturiĂšre que ne le montrent actuellement les statistiques nationales. Les dĂ©terminants de ce changement structurel positif sont la qualitĂ© de la gouvernance, l’accumulation de capital humain, des taux de change compĂ©titifs et la part de la population active travaillant dans l’agriculture. L’analyse multivariĂ©e des dĂ©terminants du changement structurel positif rĂ©cemment observĂ© en Afrique aboutit Ă  plusieurs conclusions. PremiĂšrement, plus la qualitĂ© de la gouvernance, telle que mesurĂ©e par la fondation Mo Ibrahim 2012, est Ă©levĂ©e, plus la transformation structurelle est positive. DeuxiĂšmement, l’accumulation de capital humain, telle que mesurĂ©e par l’évolution du taux d’achĂšvement de l’école primaire, est corrĂ©lĂ©e positivement Ă  la transformation structurelle. De fait, les compĂ©tences constituent une importante condition prĂ©alable, y compris pour les emplois les plus simples dans les pans modernes de l’économie, et il faut les renforcer pour accĂ©lĂ©rer le changement structurel. Selon les enquĂȘtes sur les entreprises rĂ©alisĂ©es par la Banque mondiale 2013a, un travailleur occupant un emploi formel dans le secteur manufacturier a Ă©tĂ© scolarisĂ©, en moyenne, pendant ans. TroisiĂšmement, les donnĂ©es DHS recueillies au niveau des mĂ©nages montrent que, plus le taux de change mesurĂ© par une comparaison des niveaux des prix entre pays6 est compĂ©titif, plus le recul de la part de l’agriculture dans l’emploi est rapide. Dans le mĂȘme temps, des taux de change plus compĂ©titifs sont corrĂ©lĂ©s positivement Ă  la part des industries manufacturiĂšres dans l’emploi. EnïŹn, quatriĂšmement, les pays oĂč la part de la population active est plus Ă©levĂ©e dans l’agriculture connaissent un changement structurel plus marquĂ© qui stimule la croissance. Cette observation cadre avec un large Ă©cart de productivitĂ© initial, et avec la croissance de la productivitĂ© agricole, qui permet de ïŹnancer l’investissement des mĂ©nages Ă  la fois dans le travail rural non agricole et le passage Ă  un emploi urbain, ainsi qu’avec l’élargissement des opportunitĂ©s d’emploi dans le secteur de destination. On trouvera dans l’encadrĂ© une description des schĂ©mas du changement structurel par catĂ©gorie de pays. EncadrĂ© La transformation structurelle dans quatre groupes de pays distincts La classiïŹcation des 54 pays d’Afrique en quatre groupes caractĂ©ristiques permet d’illustrer l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des processus de transformation structurelle sur ce continent. s Les Ă©conomies tributaires des ressources naturelles concernent les pays oĂč les ressources extractives, telles que le pĂ©trole et les produits minĂ©raux, contribuent Ă  au moins 30 % du produit intĂ©rieur brut PIB. s Les Ă©conomies diversiïŹĂ©es Ă©tablies ont un revenu par habitant relativement Ă©levĂ© et sont peu exposĂ©es aux ressources extractives et Ă  l’agriculture en proportion du PIB. s Les Ă©conomies Ă©mergentes afïŹchent un PIB par habitant relativement faible, un taux de croissance rapide et une importante contribution de l’agriculture au PIB. 0 La transformation structurelle en Afrique un exemple de cas pour chaque groupe de pays A. Une Ă©conomie diversifiĂ©e Maurice C. Une Ă©conomie Ă©mergente l’Ouganda D. Une Ă©conomie en prĂ©-transition le Malawi B. Une Ă©conomie reposant sur les resources naturelles le Nigeria Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi 0 Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant de la RĂ©publique de Maurice 2012, du bureau de statistique de Maurice base de donnĂ©es, cso, et de Nations Unies 2012, principale base de donnĂ©es agrĂ©gĂ©es sur les comptes nationaux, unsd/snaama/ Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant du bureau de statistique de l'Ouganda 2012, de CountryStat Uganda, base de donnĂ©es, et de Nations Unies 2012, principale base de donnĂ©es agrĂ©gĂ©es sur les comptes nationaux, Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant du bureau statistique national du Malawi 2012, de la Banque mondiale 2010, Indicateurs du dĂ©veloppement dans le monde World Development Indicators, data-catalog/world-development-indicators et du BIT 2013, LABORSTA, base de donnĂ©es, Source Calculs des auteurs sur la base des donnĂ©es provenant de Adeyinka, A., S. Salau et D. Vollrath 2012, Structural change in Nigeria, document interne. agr Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi agr man ser min = t-stat= Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale lnp/P Variation de la part de l'emploi ΔPart_emploi Log productivitĂ© sectorielle/productivitĂ© totale ln p/P Note La taille des cercles correspond Ă  la part de l’emploi en 2000 Maurice, en 1999 Nigeria et Ouganda et en 1998 Malawi. Les diffĂ©rences dans les pĂ©riodes couvertes sont imputable Ă  des diffĂ©rences dans les donnĂ©es disponibles. ÎČ dĂ©signe le coefficient de la variable indĂ©pendante dans l’équation de rĂ©gression lnp/P=α+ÎČΔPart_emploi. 12 À Maurice, dont l’économie est diversiïŹĂ©e, le changement structurel a reposĂ© sur les services et a permis d’étoffer la croissance. Il est nĂ©anmoins quelque peu atypique ïŹgure Dans ce pays, le changement structurel dynamise depuis peu la croissance et il est tirĂ© par le secteur des services, Ă  forte productivitĂ©. En Afrique, Maurice est un cas de rĂ©ussite emblĂ©matique, et son Ă©conomie est trĂšs diversiïŹĂ©e. Dans la ïŹgure ci-dessus, la taille des cercles indique que l’agriculture et le secteur minier y sont relativement peu importants par rapport aux industries manufacturiĂšres et aux services. Comme dans nombre des pays dĂ©veloppĂ©s de l’échantillon, la branche manufacturiĂšre s’est contractĂ©e Ă  Maurice. En revanche, contrairement Ă  certaines des autres Ă©conomies plus avancĂ©es, en Afrique et ailleurs, Maurice a su dĂ©velopper son secteur tertiaire en misant sur des activitĂ©s trĂšs productives, qui absorbent un volume de main-d’Ɠuvre signiïŹcatif. Au Nigeria, pays tributaires des ressources naturelles, les variations des parts dans l’emploi sont inïŹmes par comparaison Ă  celles observĂ©es Ă  Maurice ïŹgure Le changement structurel observĂ© joue un rĂŽle positif, mais nettement plus faible, dans les gains de productivitĂ© globaux. Son principal dĂ©terminant est le mouvement de la population active, laquelle a quittĂ© l’agriculture et les services au proïŹt des industries manufacturiĂšres. Il faut toutefois noter que les diffĂ©rentiels de productivitĂ© entre ces trois secteurs ne sont pas considĂ©rables, probablement en raison du grand poids des activitĂ©s informelles dans tous les secteurs. En Ouganda, un pays Ă  l’économie Ă©mergente, le changement structurel a contribuĂ© sensiblement Ă  la croissance gĂ©nĂ©rale de la production par travailleur ïŹgure On constate des Ă©volutions remarquables dans l’économie de ce pays. La part de la population active a rĂ©cemment diminuĂ© de plus de 10 % dans l’agriculture, tandis qu’elle a augmentĂ©, dans une proportion comparable, dans les industries manufacturiĂšres et les services. Contrairement Ă  ce qui se passe au Nigeria, la productivitĂ© est nettement plus Ă©levĂ©e dans ces deux secteurs que dans l’agriculture. Au Malawi, considĂ©rĂ© comme une Ă©conomie en prĂ©-transition, la transformation structurelle est peu marquĂ©e mais positive ïŹgure À maints Ă©gards, la structure de l’économie est analogue Ă  celle de l’Ouganda on trouve la majoritĂ© des travailleurs dans l’agriculture ; viennent ensuite, par ordre dĂ©croissant, les services, les industries manufacturiĂšres et le secteur minier. La principale diffĂ©rence tient Ă  l’ampleur signiïŹcative du changement structurel en Ouganda, alors qu’il y a eu trĂšs peu de mouvement au Malawi. La part de la population active a reculĂ© d’environ % dans l’agriculture et de % dans les services. ParallĂšlement, la part de la population active a progressĂ© dans les industries manufacturiĂšres. Cependant, malgrĂ© les rĂ©centes avancĂ©es de la transformation structurelle, les Ă©carts de productivitĂ© intersectoriels restent immenses en Afrique. Le potentiel demeure largement inexploitĂ©. La ïŹgure compare la productivitĂ© dans neuf secteurs par rapport Ă  la proportion de la population active qu’ils emploient. Avec une productivitĂ© moyenne de 36 %, l’agriculture est, de loin, le secteur le moins productif ; la productivitĂ© des industries manufacturiĂšres est six fois plus Ă©levĂ©e et celle du secteur minier prĂšs de 60 fois supĂ©rieure7. Dans cet Ă©chantillon de pays d’Afrique, la plupart des emplois se trouvent dans les secteurs les plus improductifs, environ les trois quarts de la population travaillant dans les deux secteurs qui afïŹchent une productivitĂ© infĂ©rieure Ă  la moyenne l’agriculture et le commerce gros et dĂ©tail. Si ces constats semblent i
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